Ophélie Cordier
J’ai commencé à m’interroger sur le monde qui nous entoure, mais aussi et surtout sur l’impact que l’humain a sur ce monde. Sur la manière qu’il a de le dominer, de l’utiliser et de le contraindre. Une prise de conscience si forte qu’elle peut s’apparenter à ce mistral glacial d’hiver qui nous pétrifie le corps.
C’est à ce moment-là que mon art entre dans la danse, ou plutôt qu’il s’ancre dans mon quotidien. Grâce à lui, je dénonce, ce qui pour moi est insoutenable. Grâce à lui, je m’engage, car mon art est au service de l’Océan. Pour la protection de sa beauté sans limite, non comme ses ressources que l’on cherche à puiser, ou comme les plastiques que l’on déverse en son sein. Mais aussi pour toute cette biodiversité connue et inconnue qu’il abrite.
Je souhaite que mon art puisse être moteur, qu’il sème des graines dans les esprits de mes spectateurs, qu’il réveille cette sensibilité que l’on a tous en nous, mais, inconsciemment que l’on a endormi.
Des œuvres qui allient le réemploi de déchet plastique à la broderie, au tissage, au plissage afin de proposer un nouvel imaginaire. Des œuvres précieuses qui sont faites de reliefs, de reflets et de poésie.